Montrez votre travail

Récemment, j’ai décidé de me remettre à la lecture de livres de type “développement personnel”. Sur mon premier blog, que j’avais créé en 2016, je partageais des chroniques de livres sur la programmation neuro-linguistique, l’hypnose ericksonienne et la psychologie.

C’est grâce à cela que j’ai pu développer une grande culture générale dans le domaine de l’hypnose et de l’accompagnement.

La lecture stimule, c’est de la nourriture pour notre cerveau. Elle m’aide énormément à créer de nouvelles associations d’idées en imaginant ce que cela donne quand on associe des outils, des stratégies et des techniques provenant de milieux parfois un peu éloignés.

J’ai eu envie de me remettre sérieusement à la lecture, mais aussi à la rédaction de chroniques de livres.

En 2016, lorsque j’ai commencé mon blog, j’ai dévoré des livres d’accompagnement et de psychologie. J’avais même écrit une chronique sur le livre Psychologie du Bien et du Mal, un ouvrage obligatoire en première année de psychologie. Il se trouve que son auteur était l’un de mes professeurs en amphi. Lorsque j’ai commencé à le lire, je me suis rendu compte que ses cours étaient un copié-collé de son livre. Alors j’ai arrêté d’aller à ses cours et j’ai dû lire son ouvrage en deux semaines à peine. Puis j’ai rédigé une chronique résumant les points clés.

La meilleure façon d’apprendre et de mémoriser le contenu d’un livre est d’en écrire une chronique, mais aussi de partager et de transmettre ce qu’il contient. C’est pour cela que j’adore l’écriture !

Et aujourd’hui, je vais te parler d’un livre plutôt associé au domaine de la création de contenu et du business en ligne.

J’ai beaucoup suivi Antoine BM en webmarketing. Même si c’est un personnage assez controversé du milieu (je n’aime pas tout ce qu’il fait), il partage parfois des choses intéressantes. Et la meilleure façon de comprendre comment et pourquoi un individu qu’on suit beaucoup pense comme il pense, c’est de lire ce qu’il a lu.

Aujourd’hui, je vais te parler d’un livre dont je ne connaissais même pas l’auteur : Montrez votre travail de Austin Kleon.

On va voir 11 idées sur la création de contenu :

  • Montrer son travail
  • Être un amateur qui documente son parcours
  • Montrer tout notre travail : la création de notre œuvre ET l’œuvre finale
  • Publier tous les jours un petit peu
  • Se créer une sorte de cabinet de curiosités
  • Raconter des histoires (avec un petit exemple)
  • Donner et recevoir, parler et écouter
  • S’exposer à la critique
  • Parler de ce qu’on fait et évoquer notre travail
  • Rencontrer des gens qui nous ressemblent
  • Éviter le jeu des haters

De façon générale, c’est un livre qui donne des pistes sur la manière de parler de son travail et de se “vendre” indirectement, justement quand on n’aime pas se vendre. Et ça tombe bien, parce que ce n’est pas trop mon dada (tu as dû le remarquer si tu me suis depuis un bail 😅).

Idée n°1 : Montrer son travail

Pas seulement le produit fini, mais aussi l’arrière-boutique : ce qu’on ne voit pas ou qu’on montre quasiment jamais.

L’image qui me vient est celle d’un sculpteur qui montrerait non seulement son œuvre d’art terminée, mais aussi des photos et des vidéos de l’intérieur de son atelier : les moments où il taille la pierre, le début de ses journées, ses pauses, ce qui l’inspire, etc.

Du coup, je me suis dit que ce serait cool de te montrer où je suis en train d’écrire ce texte :

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Je me suis installé dans l’une des nombreuses salles du village vacances où je suis actuellement en CDD (et bientôt en CDI si tout se passe bien 😁).

Si tu ne le sais pas encore, je suis réceptionniste dans un village vacances à la montagne, et je suis logé sur place. Du coup, je profite des différents espaces comme la piscine ou encore cette superbe salle de formation (proposée à la clientèle pour les séminaires et les comités d’entreprise).

Voilà d’où je t’écris ce texte. J’ai choisi de sortir de mon petit studio pour changer d’espace et d’environnement. En fait, j’ai la sensation de retrouver une sorte d’espace de travail universitaire, comme celui que j’avais lorsque j’étais étudiant sur le campus de Grenoble. C’est super pour la concentration !

Idée n°2 : Être un amateur qui documente son parcours et ce qu’il apprend et comprend

Pour les personnes qui me suivent depuis 2016 (pour le blog) ou 2017 (pour la première chaîne YouTube), je ne sais pas si tu te souviens de la façon dont je partageais mes idées ?

J’ai adoré cette période, parce que je découvrais le monde de l’hypnose, de la PNL et de l’accompagnement. J’avais ce regard neuf d’un enfant qui découvre le monde. Malheureusement, quand tu te mets à bosser à fond sur un sujet pendant une dizaine d’années, tu perds un peu de cette naïveté et de cette fraîcheur d’esprit.

Au bout d’un moment, j’ai tellement publié de vidéos que mon contenu a commencé à être ultra structuré et rodé (sans doute trop 🤔). Et j’ai eu cette sensation de perdre en authenticité. Je me suis beaucoup formé au webmarketing et à la création de contenu, et j’ai commencé à “formater” mon contenu.

Si tu es amateur dans ton domaine, que ce soit l’hypnose ou autre chose, partage ce que tu découvres !

Pose ta caméra et partage, tout simplement. Oublie l’utilisation de ChatGPT pour réécrire des textes ou formater ton contenu.

Il y a un gars sur YouTube qui a percé dans le monde du fitness juste en se filmant dans sa voiture sur le trajet de la salle de sport à 6h du matin (Sam Sulek, avec 4 millions d’abonnés). Ses vidéos sont assez brutes, sans montage, sans musique : juste lui dans sa voiture, puis en train de soulever des haltères à la salle.

Idée n°3 : Montrer tout notre travail

Montrer les croquis et les notes, avec le brouillon, puis montrer le travail final. Par exemple, voici mes notes pour la lecture de ce livre :

Bon, en vrai, pour celui-ci j’ai pris des notes après la lecture, pas pendant. J’utilise un petit carnet depuis peu pour prendre mes notes, et je m’en sers aussi pour rédiger mes différents plans, notamment la création de ma procédure pour la recherche d’emploi que j’ai évoquée récemment dans les Emails réguliers que j’envoie.

Je trouve que partager des notes écrites à la main est plus personnel et ça ne crée pas le même lien. Tu ne trouves pas ? L’écriture manuscrite est bien plus intime qu’un texte tapé sur un écran d’ordinateur.

Idée n°4 : Publier tous les jours, même un petit peu

C’est comme ça que je me suis retrouvé avec plus de 300 vidéos sur ma première chaîne YouTube (paix à son âme). Je sais que ce contenu manque à certains de mes plus fidèles abonnés. Parfois, on a besoin de tout détruire, de faire table rase du passé pour mieux avancer, et ainsi donner naissance à ce nouveau blog. 🥰

Outre le fait que la publication régulière m’a permis de poster plus de 300 vidéos et de réunir 4 500 abonnés à l’époque de cette première chaîne, elle m’a surtout aidé à structurer mes idées.

Non seulement j’ai pu partager mes réflexions, mais j’ai surtout appris à organiser ma façon de m’exprimer (bon… peut-être pas toujours au top à l’écrit 😅). Mais j’ai adoré faire des vidéos, me présenter, parler d’un livre, d’une expérience, d’une idée.

Vous êtes d’ailleurs nombreux à m’avoir dit que j’étais un très bon pédagogue et que j’expliquais bien certains concepts (coussinet sur le cœur 😊). C’est un code pour les amoureux des chats. 😉

Publier énormément a changé ma vie. Cela m’a beaucoup aidé à prendre confiance en moi, non seulement pour les vidéos, mais aussi pour les entretiens d’embauche. Par exemple, il m’est arrivé de faire une présentation de groupe au village vacances où je travaille.

Nous accueillons régulièrement des groupes : des randonneurs, des écoles, des rassemblements de motards, des comités d’entreprise, etc.

Nous faisons souvent des présentations lors d’un apéritif de bienvenue. Un soir, l’adjoint et le directeur n’étaient pas présents, et un collègue m’a demandé si je voulais m’en charger. J’ai dit oui direct, même si je n’étais pas 100 % à l’aise. Il devait y avoir 50 personnes, voire plus.

C’est en parlant régulièrement de notre travail qu’on apprend à en parler et à peaufiner notre discours.

Idée n°5 : Créer une sorte de cabinet de curiosités

Je suis du genre minimaliste lorsqu’il s’agit de décorer ma chambre (tu as dû le remarquer dans les anciennes vidéos avec le canapé rouge…). Mais récemment, je me suis dit que j’allais faire un effort pour partager les univers que j’aime et mes expériences.

J’ai envie d’acheter une carte de France dans un style ancien pour retracer mes différents voyages à vélo et afficher des photos de mes divers emplois. J’aime bien garder des photos souvenirs de mes expériences, ça permet de se rappeler ce par quoi on est passé.

Et ce sont, bien évidemment, d’excellents déclencheurs d’évocations en hypnose pour raconter… des histoires… 📓

Un cabinet de curiosités est un espace où l’on expose divers objets amassés au fil de nos péripéties. Cela permet de partager notre univers, nos goûts et nos inspirations. Cela peut être un objet qu’on nous a donné, une figurine, une carte postale, un souvenir particulier chargé d’histoire.

Idée n°6 : Raconter des histoires

L’approche la plus puissante que je connaisse pour raconter des histoires est bien entendu… l’hypnose ericksonienne et l’utilisation des suggestions indirectes, comme les évocations.

Une histoire est une suite d’évocations.

Dans son livre, Austin Kleon partage une structure simple pour raconter des histoires :

Petit exemple pour partager la méthode que j’ai construite pour la recherche d’emploi :

  1. En 2024, j’étais chez mes parents et je venais de terminer la saison d’hiver en tant qu’agent d’enregistrement à l’aéroport de Grenoble.
  2. J’essayais de trouver du travail mais je galérais. Du coup, je ressentais de la frustration, de la colère vis-à-vis des entreprises qui ne répondaient pas. Je ressentais une boule au ventre le soir avant de dormir.
  3. Coup de poing sur la table : ma situation me gonflait. Je regardais en arrière, vers mes réussites passées, personnelles et professionnelles.
  4. Pendant ma balade quotidienne du soir, je repensais à une conversation que j’avais eue avec mon cousin, QSE en entreprise. On parlait beaucoup des procédures et des normes ISO (super intéressant, j’en reparlerai).
    Et là, j’ai mon Eurêka ! 💡
  5. Je rédige une procédure très spécifique et détaillée sur la recherche d’emploi et je m’organise. Comme si c’était une tâche à accomplir dans un vrai poste.
  6. Je décroche un job qui me correspond en 10 jours et en moins de 5 heures de temps réel passé.
  7. Je ne vois plus la recherche d’emploi de la même manière. Je me sens très confiant pour mes prochaines recherches et j’ai l’impression (réelle) que je n’aurai plus jamais de problème pour en trouver.

Bon, ça, ce sont les différents points pour raconter une histoire et transmettre une idée.
Ce sont les grandes lignes et j’aurai besoin, par la suite, de détailler et de décrire chaque étape.

Idée n°7 : Créer un équilibre entre donner et recevoir, parler et écouter

(Si tu as lu jusqu’ici, c’est cool ! Dis-toi que j’ai tout écrit depuis le début d’une seule traite en 1h30 😀 tellement j’étais inspiré.)

C’est le problème que j’ai rencontré sur ma première chaîne YouTube : je manquais énormément d’interactions et de feedback avec mes abonnés. Si c’est super important de savoir écouter les personnes qui nous suivent, encore faut-il qu’elles communiquent avec nous…

C’est une vraie difficulté pour moi d’amener mes abonnés à répondre à mes mails ou à échanger par message ou en visio. C’est pourtant la meilleure façon de savoir ce dont ils ont besoin, pour créer du contenu cohérent.

En 2025, il y a tellement de contenus sur Internet que les gens ne prennent même plus la peine d’échanger. C’est, pour moi, un défi d’amener mes abonnés à discuter directement avec moi, par mail ou par message.

Notre contenu parle souvent beaucoup à une minorité silencieuse et discrète. 😉

Idée n°8 : S’exposer à la critique

La plupart des gens ont peur de la critique (moi y compris), et on hésite parfois à partager du contenu ou à montrer notre travail par crainte d’être critiqué. Je ne compte pas le nombre de stagiaires en hypnose qui ont observé mes séances d’accompagnement en 2021 sur le groupe Intervision de Facebook et qui critiquaient mon travail.

Au début, je trouvais ça blessant. Mais au fur et à mesure que je m’y exposais, je me suis désensibilisé et j’ai fini par comprendre que les gens qui critiquent notre travail en font souvent beaucoup moins que nous.

On est là pour avancer et progresser. Notre travail ne sera jamais parfait, alors autant le faire et le montrer. C’est tout à notre honneur d’essayer, de faire des erreurs et de progresser.

J’ai reçu des critiques sur mes vidéos lorsque je publiais. Notamment quand je faisais mes vidéos en mode débardeur et bonnet sur la tronche. 😁 On m’a dit que je devrais faire des vidéos en chemise… sauf que ça ne me ressemble pas. Je déteste les chemises et je ne me sens pas moi-même quand j’en porte.

Sur une de mes premières vidéos, dans laquelle je parlais d’autohypnose, on me critiquait sur mes tics de langage et on me conseillait de prendre exemple sur Kevin Finel (Directeur de l’Arche). En gros, la personne comparait un jeune de 22 ans qui débute à un gars qui fait de l’hypnose depuis 15 ans et qui anime des ateliers de formation. Complètement à côté de la plaque…

Nous ne sommes pas ici pour ressembler à quelqu’un d’autre. Si les gens veulent voir du Finel, ils vont sur la chaîne YouTube de l’Arche. Ici, tu viens voir Nathanaël. Si ça te plaît, tant mieux, si ça ne te plaît pas, va voir ailleurs (pour rester poli 😀).

Idée n°9 : Parler de ce qu’on fait

La meilleure façon de parler de notre travail, c’est de l’évoquer avec des exemples. Si, au début, l’exercice peut sembler compliqué et difficile, avec le temps il deviendra une habitude.

Exemple :

Le village vacances où je travaille propose de la pension complète et de la location en gîte. On accueille des groupes et des séminaires très variés : des rassemblements de motards venus se balader dans les montagnes, des groupes de retraités venus faire de la randonnée, des cousinades, des anniversaires, des stages de sport comme du basket, du kung-fu, du tai-chi, etc. En séminaire, on a le CNRS, le CEA, des comités d’entreprise dans l’immobilier, etc. Ils viennent faire des formations, des rassemblements…

Là, j’évoque des exemples de clients qu’on a déjà eus pour que de potentiels clients se fassent une idée de ce qu’on peut proposer.

C’est beaucoup plus parlant pour les gens qu’on rencontre.

Idée n°10 : Rencontrer des gens qui nous ressemblent

En webmarketing, j’ai souvent entendu parler de la “Tribu” : un groupe de personnes qui nous ressemblent, intéressées par les mêmes choses, partageant les mêmes valeurs, les mêmes désirs et inspirations.

Je prévois de lire Tribu de Seth Godin, et j’écrirai aussi une chronique à l’occasion.

Pas évident de trouver des gens qui nous ressemblent, en particulier dans le monde de l’accompagnement comme l’hypnose. La plupart des personnes qui se forment au métier de praticien suivent une formation pendant 3 à 4 semaines, rencontrent plein de personnes qui, comme elles, s’intéressent à l’hypnose et à l’accompagnement.

Mais une fois rentrées après la formation, elles reprennent leurs petites habitudes avec les obligations du quotidien : la famille, les enfants, les courses, le travail. Et ce n’est pas forcément évident de trouver des gens qui s’intéressent aux mêmes choses que nous, surtout au travail.

Si aujourd’hui on peut facilement se trouver une “tribu” qui nous correspond sur Internet, on a aussi besoin de rencontrer des gens dans la vraie vie, pour avoir de vrais échanges.

Les rencontres et les conversations avec nos pairs sont stimulantes. Elles nous donnent envie d’avancer, de pratiquer et de nous remettre en selle sur les activités qui nous font vibrer.

Cela peut être :

  • dans un sport particulier,

  • dans un métier particulier comme le webmarketing ou l’accompagnement (si tu es à ton compte),

  • pour apprendre un instrument (un club de guitare pour progresser),

  • un club de randonnée,

  • etc.

Idée n°11 : Éviter le jeu des haters

Que ce soit sur Internet ou dans la vraie vie, les haters qu’on rencontre vont avoir tendance à rechercher l’argumentation. Plus on cherche à justifier notre approche ou notre point de vue, plus ils vont tirer en sens inverse, et plus ça peut partir dans du drama.

Le mieux est d’éviter de rentrer dans leur jeu, car quoi qu’on dise, ça se transforme en eau qui fait tourner leur moulin.

J’ai vu des YouTubeurs tomber dedans en sortant une vidéo où ils s’expliquent… et là, c’est terminé. Il devient très compliqué de sortir de ce jeu infernal. Le mieux est de ne pas répondre aux haters, ou encore de poser des questions type “métamodèle” qui visent à recadrer. C’est hyper chiant pour l’autre quand c’est fait avec insistance. La personne n’a pas envie de répondre, donc elle sort toute seule du jeu.

Perso, je n’ai jamais eu de haters sur mes différents contenus. D’abord parce que je ne suis pas quelqu’un qui exprime beaucoup son point de vue sur les choses, et je prends rarement des positions fortes. (En vrai, j’ai prévu de m’essayer à cet exercice prochainement. 😁)

En fait, toutes ces idées ne sont que des pistes.

Ce ne sont pas des règles gravées dans le marbre, mais plutôt des invitations à oser : oser montrer ce qu’on fait, oser partager nos brouillons, nos découvertes, nos doutes, nos réussites. Le contenu le plus puissant, ce n’est pas celui qui cherche à plaire à tout le monde ou qui est formaté à l’extrême, mais celui qui reflète une personnalité, un chemin, une sincérité. Et si tu es arrivé jusqu’ici, peut-être que ça t’inspire aussi à partager un bout de ton propre parcours, même de façon imparfaite. Parce que c’est souvent là que commence la vraie connexion.

Nathanael

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